C’est ce qui ressort de la première session du Comité interministériel de Suivi de l’exécution physique, financière et comptable des projets routiers du Mintp, présidée ce 20 mars par le ministre des Travaux publics par ailleurs président dudit comité.
La problématique de la qualité des infrastructures routières, autoroutières et des ouvrages d’art est au centre des préoccupations du gouvernement, rappelait le chef de l’État, Paul Biya dans son adresse à la nation le 31 décembre 2023.
S’il est vrai qu’au cours de l’année qui vient de s’achever, un travail appréciable a été abattu au ministère en charge des travaux publics, lequel a permis le bitumage et la réhabilitation de plus de 700 kilomètres de routes, ainsi que la construction de nombreux ouvrages d’art, il n’en demeure pas moins vrai que cela semble ne pas être le cas cette année. Du moins si l’on s’en tient à l’exposé délivré au cours de la rencontre de Yaoundé par le directeur des contrats. Exposé au cours duquel on a appris qu’« au mois de mars 2024, le Mintp a réalisé un tiers des objectifs formulés en début d’exercice dans son portefeuille projets. Performances en recul d’au moins 25 points par rapport au trimestre précédent et à la même période de l’exercice 2023. Également il a été dit qu’aucun projet sur les 05 déjà attendus n’a été livré et aucun sur les 07 déjà attendus n’a démarré ».Pourtant, le chef de l’État avait prescrit des défis encore plus importants au Mintp en 2024. Entre autres : l’accélération des travaux de la boucle de la Lekie, la construction des routes Kumba-Ekondo Titi, Babadjou-Bamenda, le démarrage de la route Ebolowa-Akom II-Kribi et la réhabilitation de la route Ngaoundere- Garoua.
Il ne souffre donc de l’ombre d’aucun doute que ce département ministériel dont les missions sont d’une importance indéniable dans la vision du chef de l’État de faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon prévu accuse un retard dans l’exécution physique de ses projets. Un état de choses qu’à déploré, Emmanuel Nganou Djoumessi et qui est dû à un ensemble de contraintes internes et externes. Lesquelles impactent négativement la réalisation physique de ces projets très attendus par les populations. « En effet, de la programmation à la livraison des projets en passant par la contractualisation, le Mintp fait face à des contraintes internes et externes dont les conséquences impactent négativement sa performance en matière de réalisation physique. Sans être exhaustif nous pouvons citer : la dégradation Progressive et continue de la couverture budgétaire des besoins à exprimér, les payements laborieux des décomptes par les organismes payeurs internes, le faible rendement des entreprises, conséquence entre autres des artifices frauduleux ayant dévoyé l’analyse des commissions de passation des marché, ou encore la complexité des standards de la société financière internationale, s’agissant de certains bayeur de fond pour ne citer que ces cas », a rappelé le Mintp.
Julien Efila