Actualités

Bassin du lac Tchad : Les pays engagés à éradiquer la PPR d’ici 2030

L’engagement vient d’être pris à Yaoundé à l’issue d’un atelier d’harmonisation des activités de contrôle et d’éradication de la Peste des Petits ruminants(Ppr) dans les pays de l’épisystème de la zone concernée.

A en croire l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture(FAO), la Ppr est une maladie virale à propagation rapide qui affecte et tue les petits ruminants dans plus de 70 pays d’Afrique, du proche, du Moyen-Orient et d’Asie. Elle provoque chaque année des pertes allants jusqu’à 02 milliards de dollars américains, impactant ainsi les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de 300 millions de familles qui sont menacées ainsi que les possibilités d’emplois.

N’étant pas en reste, les pays du bassin du lac Tchad (Cameroun, Niger, Nigéria, Tchad et République centrafricaine) avaient pris l’engagement conformément à la stratégie mondiale de contrôle et d’éradication de la PPR approuvée en 2015 sous l’égide du cadre mondial pour la lutte progressive contre les maladies animales transfrontalières d’éradiquer cette maladie à l’horizon 2030. Un engagement qui vient d’être réitéré au cours d’un atelier organisé par la Fao du 03 au 05 avril 2024 à Yaoundé.
Faire le point sur ce qui a déjà été fait dans le cadre du contrôle et de l’éradication à terme de la Ppr et intensifier les efforts des Etats. Tel a donc été le principal objectif de cet atelier qui a réuni les représentants des différents pays autour d’experts venus du continent et d’ailleurs.
Présidée par le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, le Docteur, Taiga, le représentant de la Fao, le docteur, Lassina Ouattara, a rappelé au cours de son allocution d’ouverture des travaux que « lutter contre la PPR et l’éradiquer à terme signifie : combattre la pauvreté rurale ; assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; renforcer la résilience des pasteurs pauvres et de leurs communauté en renforçant leur résilience face aux chocs et aux menaces ; prévenir les migrations forcées et atténuer toutes les manifestations extrêmes ». D’où toute l’importance de cette assise qui a également vue la participation du représentant de l’Organisation mondiale pour la Santé animale(Omsa) et de celui du Bureau interafricain des Ressources animales de l’Union africaine. Lesquels ont rehaussé l’éclat de la cérémonie solennelle d’ouverture.
Sachant qu’un seul pays ne peut contrôler une maladie transfrontalière, la rencontre de la capitale camerounaise a donc permis aux différents Etats du bassin du lac Tchad de valider non seulement un guide épisystémique permettant de lutter, de contrôler et d’éradiquer la Ppr. Mais également d’identifier les activités prioritaires pour une harmonisation transfrontalière.
Et même de servir de repère à l’éradication de la maladie au-delà du bassin du lac Tchad. Du moins c’est le souhait de la Fao. « Au vu de la qualité des participants à cette réunion, de la richesse des thématiques devant être traitées au cours des sessions de travail de ces trois jours, et de l’engouement et de l’intérêt au plus haut niveau qu’elles suscitent, je reste convaincu que les résultats et recommandations qui en sortiront permettront d’atteindre les objectifs visés. Et au-delà, de progresser vers l’éradication de la Ppr dans les pays de notre région. La FAO attend donc avec impatience vos discussions dont les conclusions seront utiles non seulement pour l’Afrique, mais aussi pour le Moyen-Orient et l’Asie », a déclaré le docteur, Lassina Ouattara.

Julien Efila

Leave a comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Vous aimerez peut-être aussi

Actualités

Actualités/Cameroun : Un éboulement cause une trentaine de morts et d’énormes dégâts

Dimanche 8 octobre, un éboulement au Cameroun a occasionné, au quartier Mbankolo à Yaoundé, plus d’une trentaine de morts et
Actualités Blog Santé

Au Cameroun (Ebolawa) : Les Journalistes au front contre la poliomyélite.

A l’initiative de la Délégation Régionale de la Santé Publique du Sud, des briefings ont été organisés à l’intention des