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Au Cameroun, violences postélectorales : La CDHC appelle à la paix et à la cohésion nationale

Dans un communiqué rendu public ce 3 novembre, James Mouangue Kobila, le président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC), exhorte les citoyens à rejeter la haine et la violence survenues à la suite d’appels à l’insurrection d’un candidat malheureux à la présidentielle du 12 octobre dernier.

La Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) a condamné avec fermeté les violences postélectorales qui ont éclaté dans plusieurs localités du pays à la suite d’appels à l’insurrection lancés par un candidat de l’opposition. Dans un communiqué publié le 3 novembre et signé par son timonier, la Commission appelle les populations à privilégier la paix, le dialogue et la cohésion nationale face aux tensions suscitées par la période postélectorale.
Selon la CDHC, ces violences trouvent leur origine dans l’autoproclamation prématurée de la victoire par un candidat de l’opposition, avant même la publication officielle des résultats par les organes compétents. La Commission rappelle que seul le Conseil constitutionnel est habilité à proclamer les résultats définitifs, ce qu’il a fait le 27 octobre dernier. En agissant autrement, le candidat aurait engagé une dynamique de changement anticonstitutionnel de gouvernement, marquée par des appels répétés à l’insurrection et la diffusion massive de fausses informations.
Le communiqué fait état d’une campagne de désinformation d’une ampleur inédite : piratage du logo d’une chaîne nationale et d’un média international, publication de faux procès-verbaux, et diffusion de contenus manipulés visant à semer la confusion au sein de la population. Pour la CDHC, ces pratiques constituent une menace grave pour la démocratie et les droits humains, car elles attisent les divisions et encouragent la violence.
À l’échelle nationale, la commission révèle que ces manifestations ont fait 14 morts et 125 blessés, dont 81 parmi les assaillants et 44 parmi les forces de défense et de sécurité. Six personnes sont actuellement dans un état critique. Les affrontements ont également provoqué la destruction ou la dégradation grave de 45 infrastructures publiques et privées, illustrant la gravité de la situation.

Face à ces drames, la Commission en appelle à la responsabilité collective. « La liberté de réunion pacifique ne saurait en aucun cas servir de prétexte à la sédition, à la violence, à la destruction des biens publics et privés ou à l’atteinte à la vie humaine », peut-on lire dans le document.
L’institution présidée par, James Mouangue Kobila, invite par ailleurs les leaders politiques, les médias et les acteurs de la société civile à user de leur influence pour désamorcer les tensions et promouvoir la réconciliation nationale. Elle rappelle par conséquent que les divergences politiques doivent être exprimées dans le respect des lois et des institutions républicaines.

Julien Efila

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