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Au Cameroun, préservation de la paix dans le Sud-Ouest : Le message qui vient de la CDHC

Il a été porté par le Pr, James Mouangué Kobila, à l’occasion de la célébration au Cameroun de la journée internationale des peuples autochtones(JIPA), le 09 août 2024 à Buea.

C’est l’esplanade de la mairie de ville de Buea qui a servi de cadre, vendredi dernier à la célébration au Cameroun de la journée internationale des peuples autochtones, 30 ans après son institution par l’Organisation des Nations-Unies. Au milieu des chefs traditionnels, des élites, des femmes, des hommes et des jeunes qui ont massivement pris d’assaut le lieu de la cérémonie, le PR James Mouangué Kobila, président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun(CDHC), initiateur de cette grande activité de promotion des droits humains qui constitue l’un des trois mandat de la CDHC à coté de la protection des droits de l’homme et de la prévention de la torture, était porteur d’un message de paix.
Un important message à l’endroit des populations autochtones Bakwéri, Bamboko, Isubu, Balong, Wovia du Moungo, ainsi qu’à tous ceux qui résident dans la région du Sud-Ouest. « Le Sud-Ouest est une terre de paix. Sud-Ouest, vit ta paix. Savoure les délices de la paix. Ne laisse personne te la voler, te l’arracher. Possède ta paix, règne dans la paix, toi et tous tes fils. Soit un modèle de paix où chacun s’adonne aux occupations propres à l’honnête homme. Et triomphe dans la paix sur les prairies de tes ancêtres et de ta progéniture», a imploré, James Mouangué Kobila.


Porteuse d’espoir dans un contexte où la paix est fortement menacée dans cette partie du pays depuis la survenue, il y a quelques années de la crise dite anglophone, cette paix tant souhaité, « est souvent synonyme de concorde entre toutes les composantes des populations du Sud-Ouest, la concorde entre les autorités administratives et les autorités traditionnelles, la concorde entre les générations, c’est-à-dire entre les jeunes et les moins jeunes », va-t-il ajouté. C’est donc dans cet élan que le président de la CDHC a appelé les gardiens de la tradition à prendre les jeunes par la main. Et à la jeunesse, de participer au projet d’émergence du Cameroun à l’horizon 2035. Car va-t-il conclure, « comme le développement, les droits de l’homme et des peuples sont l’affaire de tous ».

Julien Efila

Réaction

James Mouangué Kobila, président de la Commission des Droits de l’Homme

Au Cameroun, le premier défi auquel sont confrontés les peuples autochtones est celui de la dépossession de leurs terres. Une dépossession qui part du colonisateur, mais qui a malheureusement continuer après la colonisation. Et c’est pour cela que les terres des peuples autochtones doivent être spécialement protégées. Le deuxième défi est celui de la citoyenneté, et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Cameroun a choisi cette année, une thématique qui a trait à l’accès à la citoyenneté et à la jouissance de la citoyenneté qui passe par l’établissement des actes de naissance. Hors la plupart des membres des communautés autochtones n’ont pas souvent les moyens, ni l’information suffisante sur l’importance cruciale des actes d’état civil. Il est donc important les sensibiliser, de sensibiliser les chefs par rapport à cela. Et le troisième défi auquel les peuples autochtones font face est celui de la participation politique. Leurs droits de participation politique n’est pas toujours suffisamment respecté parce qu’ils ne sont pas toujours assez représentés dans les instances gouvernantes en dépit de la constitution et des lois nationales et internationales qui les protègent, autant que les minorités.

Propos recueillis par, Julien Efila

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