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Au Cameroun, « Patrimoine alimentaire : l’UNESCO dévoile les avancées décisives de la phase 2 de l’Atlas international

Réunis ce 5 décembre au Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique centrale à Yaoundé, institutions publiques, partenaires internationaux, chercheurs et représentants communautaires ont partagé les avancées de la seconde phase du projet « Atlas international du patrimoine alimentaire ». Une étape décisive pour la sauvegarde, la valorisation et la transmission des savoirs alimentaires, éléments essentiels du patrimoine culturel immatériel.

Le Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique centrale sis au quartier Dragage a été le théâtre ce 5 décembre de l’atelier de restitution de la phase 2 du projet « Atlas international du patrimoine alimentaire et plateforme numérique pour la sauvegarde, la promotion et la transmission du patrimoine alimentaire aux générations futures ».


Au cours de cet atelier, il a donc été question pour les participants de revisiter les résultats obtenus : approfondissement des inventaires participatifs, consolidation des connaissances intergénérationnelles, et élaboration d’outils locaux pour la transmission des pratiques alimentaires.
Trois points saillants ont particulièrement retenu l’attention à savoir : la nécessité de renforcer la documentation des savoirs menacés, l’importance de valoriser économiquement les pratiques alimentaires traditionnelles sans les dénaturer, et le rôle central des jeunes dans la continuité de ces héritages vivants.
Conduite durant le second semestre 2025, la deuxième phase qui a donc permis de renforcer les acquis en plaçant les communautés au centre de l’action. Conçue pour améliorer les capacités locales de sauvegarde du patrimoine alimentaire, elle contribuer à diffuser une compréhension partagée de la Convention de 2003 sur le patrimoine culturel immatériel, ainsi que du concept même de pratiques alimentaires comme patrimoine vivant.
Avec l’appui technique de, Marie Thierry Edjoa Ndjell, membre du Réseau global de facilitateurs de la Convention de 2003, elle a in fine participé à structurer ces formations et à renforcer les échanges entre parties prenantes.
Pour rappel, lancé en 2023 grâce au financement du ministère de la Culture du Royaume d’Arabie saoudite, dans le cadre du Programme de l’UNESCO sur la culture et les technologies numériques, ce projet entend mettre en lumière les pratiques alimentaires comme un patrimoine vivant en constante évolution.
Il s’inscrit en droite ligne des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030, en soulignant les multiples dimensions socioéconomiques, culturelles et environnementales qui façonnent les traditions alimentaires : agriculture et pêche, techniques culinaires, rituels, diversité des semences, préservation des écosystèmes ou encore savoirs liés à la nature.
Au Cameroun, la première phase, menée en 2025, avait permis d’effectuer une vaste consultation nationale. Celle-ci avait mis en évidence la manière dont les pratiques alimentaires s’inscrivent dans les politiques et programmes nationaux existants, qu’ils relèvent du patrimoine, de la culture, du tourisme, de la recherche, de la diplomatie ou d’initiatives issues du secteur privé et de la société civile. Cette cartographie préliminaire avait jeté les bases d’un dialogue structuré avec les communautés détentrices de savoirs.

Julien Efila

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