À l’occasion de la commémoration le 1er décembre de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, la Commission des droits de l’homme du Cameroun(CDHC) a souligné les efforts du gouvernement et de ses partenaires tout en exprimant de vives inquiétudes face à la situation sécuritaire qui entrave l’accès aux soins pour les personnes vivant avec le VIH/SIDA.
Le 1er décembre 2024, la Commission des droits de l’homme du Cameroun a publié une déclaration marquant à l’occasion de Journée mondiale de lutte contre le SIDA, mettant en lumière les efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires pour prévenir la contamination au VIH et soutenir les personnes touchées. La Commission a salué le lancement de la 22e édition de la Campagne Vacances sans SIDA, organisée par le Minsanté à Yaoundé, qui vise à promouvoir un avenir sans VIH/SIDA sous le thème « Non aux déviances et à la dépravation des mœurs ».
Cependant, l’instance présidée par, James Mouangué Kobila a exprimé sa profonde préoccupation face à la situation sécuritaire dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où les attaques terroristes rendent difficile l’accès aux soins de santé. Les membres du personnel de santé sont souvent victimes de violence, ce qui entraîne l’abandon des patients, y compris ceux vivant avec le VIH/SIDA, qui se retrouvent sans soins appropriés.
La Commission a également souligné que, lors de l’adoption du Rapport du passage du Cameroun au 4e cycle de l’Examen périodique universel (EPU) en mars 2024, 25 des 220 recommandations acceptées concernaient le droit à la santé, dont neuf spécifiquement liées au VIH/SIDA. Par conséquent, elle appelle à ce que ces recommandations soient mises en œuvre afin de garantir un accès équitable aux soins pour tous. En écho aux propos du secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, qui a affirmé que « le Sida peut être vaincu si les droits de chacun et de chacune partout dans le monde sont protégés », la Commission a réitéré ses recommandations précédentes. Elle a notamment appelé le ministre des Affaires sociales à plaider pour le financement de projets visant à lutter contre l’exploitation sexuelle des déplacés internes, une cause majeure de contamination au VIH. Car la lutte contre le VIH/SIDA au Cameroun nécessite une mobilisation collective pour protéger les droits des plus vulnérables et garantir leur accès aux soins de santé.
Julien Efila