Face à la presse nationale et internationale, ce 15 mai à l’occasion d’un point de presse, à Yaoundé, Raymond Barre Mekamba, ancien chef de l’unité communication de l’hôpital de référence de Sangmelima, a ouvertement pointé du doigt le ministre de la Santé publique comme responsable de son départ. Selon le directeur de publication du Reporter Hebdo, le ministre lui reproche des critiques sur Facebook concernant la qualité du service et des équipements de l’hôpital de Meyomessala, récemment élevé au statut d’hôpital régional annexe.
Un arrêté récent, signé de Manaouda Malachie, a officialisé cette promotion de l’hôpital de Meyomessala au niveau 4, un changement perçu par le patron des Ets Félix Design, Raymond Barre Mekamba, comme une moquerie envers le président Paul Biya, notamment en raison des conditions de travail médiocres.
Lors de cette rencontre, sieur Mekamba a exprimé son indignation face à la transformation du centre de santé en hôpital annexe sans les équipements nécessaires. « Je suis citoyen camerounais et natif de Meyomessala. Cette décision du ministre m’a semblé une moquerie, car elle ne correspondait pas à la réalité de l’établissement », a-t-il déclaré.
Il a également critiqué les infrastructures de l’hôpital : « Ce n’est pas un véritable hôpital, mais plutôt un centre de santé. Avant de faire des annonces, il faudrait d’abord équiper les établissements comme cela a été fait ailleurs. » En se référant aux hôpitaux du Nord, il a souligné l’absence de médecins et d’équipements à Meyomessala. C’est donc logiquement, selon sieur Mekamba, à la suite de ces critiques ouvertes qu’il recevra son licenciement après une demande du ministre de la Santé Publique au Directeur de l’hôpital de Référence de Sangmelima.
Monsieur Mekamba dit rester perplexe face à cette situation, soulignant que, près de dix ans après la prise de fonction du ministre Manaouda Malachie, son village n’a toujours pas d’hôpital digne de ce nom. Il a enfin affirmé que cet état de choses ne modifiera en aucun cas son engagement envers le journalisme et son soutien au président Biya, promettant de continuer à dénoncer les injustices : « Je défends mon pays et ma région. Je ne céderai pas à ceux qui veulent un journalisme complaisant. »
