Profitant de la commémoration de la Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda, la CDHC, dans un communiqué en date du 7 avril, déplore la persistance des conflits intercommunautaires dans plusieurs régions du pays, exacerbés par des rivalités historiques et des difficultés d’accès aux ressources naturelles.
À l’occasion de la Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda, sur le thème choisi cette année « Mémoire, justice et prévention : ensemble pour un avenir sans génocide », la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC), fidèle à son habitude, a fait une sortie.

Dans sa déclaration marquante, l’instance présidée par le Pr James Mouangué Kobila déplore la recrudescence des conflits intercommunautaires, particulièrement dans les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord, de l’Ouest et du Sud. Des conflits, souligne la Commission, souvent alimentés par des rivalités historiques et des difficultés d’accès aux ressources naturelles.
Ces tensions, qui se manifestent par des violences intercommunautaires, entraînent des conséquences dévastatrices tant sur le plan humain que matériel. Les dommages causés par ces affrontements ne se limitent pas aux pertes de vies humaines, mais affectent également la stabilité des régions concernées, exacerbant ainsi un climat d’insécurité et de méfiance entre les communautés.

Face à cette réalité alarmante, la Commission appelle le gouvernement à renforcer le cadre législatif et judiciaire pour traiter les allégations de discours de haine et de crimes associés. Elle recommande également d’établir des mécanismes judiciaires spécialisés pour une réponse rapide et efficace à ces problématiques.
En outre, la Commission insiste sur la nécessité d’atténuer les sentiments d’amertume liés au chômage des jeunes, en promouvant la culture entrepreneuriale et en facilitant l’accès à des formations à l’auto-emploi.

La déclaration met également en lumière l’importance de l’engagement des parents dans la prévention de la discrimination ethno-tribale. En éduquant leurs enfants sur les valeurs de diversité, d’inclusion et de respect mutuel, les familles peuvent jouer un rôle clé dans la lutte contre les discours de haine et la promotion d’une culture de paix.
La Commission des Droits de l’Homme du Cameroun, tout en saluant les efforts des acteurs de la société civile et des médias pour lutter contre les discours haineux, rappelle que la responsabilité de construire un avenir sans génocide repose sur chacun d’entre nous. En unissant nos forces et en cultivant des valeurs de tolérance et d’empathie, il est possible de briser le cycle de la violence et de bâtir des communautés harmonieuses.
Julien Efila

