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Au Cameroun, Droits humains : la CDHC salue les avancées, mais appelle à plus de vigilance

Entre encouragements adressés à l’État et inquiétudes suscitées par la mort en garde à vue de certains prévenus, l’institution présidée par James Mouangué Kobila, vient de livrer une déclaration qui conjugue reconnaissance et exigence.
Au moment où le Cameroun célèbre la 77ᵉ Journée internationale des droits de l’homme, une conviction s’impose : jamais ces droits fondamentaux n’ont été autant au cœur des débats, des inquiétudes… mais aussi des progrès. C’est dans ce contexte sensible que la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) a rendu publique une déclaration forte, à la fois encourageante et exigeante.
Placée sous le thème « Droits humains, nos essentiels de tous les jours », la célébration offre à la Commission l’occasion de rappeler que les droits humains ne constituent pas un luxe théorique, mais le socle même de la dignité et de la stabilité d’une nation. Cette année, l’Institution insiste sur l’importance de rendre ces droits vivants, effectifs et quotidiens pour chaque citoyen.



Des efforts salués du côté des pouvoirs publics

La CDHC met particulièrement en lumière les actions menées par l’État pour renforcer l’intégration des droits humains dans la vie courante. Elle cite notamment des avancées dans les domaines de l’accès à l’identité, de la paix, de l’éducation, de la santé, de la sécurité et de la protection des groupes vulnérables, autant d’éléments qui incarnent la matérialisation progressive des droits fondamentaux au sein des communautés.
La Commission salue, entre autres, l’organisation par le ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique d’une rencontre sur le thème « Tous ensemble, agissons pour un Cameroun pacifique » le 17 septembre 2025. Cette initiative, réunissant acteurs locaux et diaspora, illustre selon elle une volonté réelle d’ancrer la culture de paix dans les consciences.
De même, la Réunion d’évaluation sécuritaire spéciale du 3 septembre 2025, en prélude à la rentrée scolaire et à l’élection présidentielle, reçoit un avis favorable. Le ministre de la Défense y avait réitéré des instructions fermes pour protéger les élèves, les enseignants, les infrastructures éducatives ainsi que les forces de défense et de sécurité contre les menaces persistantes.
Pour la CDHC, cet engagement témoigne d’une prise de conscience institutionnelle indispensable à la protection des droits civils fondamentaux, notamment celui à l’éducation.
Cependant, la CDHC déplore le décès de M. Anicet Ekane, survenu le 1ᵉʳ décembre 2025 pendant sa garde à vue judiciaire. L’Institution salue l’ouverture d’une enquête visant à éclairer les circonstances de cette mort et affirme nourrir l’espoir que toutes les conséquences en seront tirées. Elle réaffirme par ailleurs son engagement à veiller au respect du droit à un procès équitable pour toutes les personnes poursuivies dans le cadre des violences post-électorales, rappelant que ses rapports, en tant que Mécanisme national de prévention de la torture, restent confidentiels conformément à la loi.

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