Ce 10 décembre à Yaoundé s’est tenue la 76ème commémoration de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme, un événement qui a rassemblé tous les acteurs engagés dans la promotion des droits humains, soulignant l’importance d’une union sacrée pour garantir le respect de la dignité humaine au Cameroun.
La célébration de la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée le 10 décembre 1948, a été l’occasion pour les institutions camerounaises de faire le point sur la situation des droits humains dans le pays. Malgré les efforts considérables déployés par la Commission des droits de l’homme du Cameroun (CDHC) et d’autres organisations, les violations des droits fondamentaux persistent. Cette réalité a été mise en lumière lors de la cérémonie organisée par cette institution en charge entre autres de la promotion et de la protection des droits haumains, en collaboration avec le Centre des Nations Unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale.
Tous unis par un objectif commun : sensibiliser le public sur l’importance des droits de l’homme comme vecteur de prévention, de protection et de transformation sociale, l’événement a rassemblé de nombreux acteurs de la société civile et des responsables gouvernementaux. Les discours prononcés lors de cette commémoration ont tous souligné l’urgence d’un diagnostic approfondi de la situation des droits de l’homme au Cameroun.

Le haut-commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, a rappelé que le respect des droits humains est essentiel pour l’avenir de l’humanité. Les intervenants ont également mis en avant les actions entreprises par leurs structures respectives pour garantir ces droits.
Le responsable de Cam-crin a détaillé plusieurs initiatives, telles que l’étude mondiale sur la privation de liberté réalisée en 2018 et les recherches sur les enfants en situation de conflit armé. Il a également mentionné l’élaboration d’une cartographie des politiques publiques concernant les enfants, soulignant l’importance de ces travaux pour le bien-être des plus vulnérables.
De son côté, le coordonnateur du Cameroon Network Civil Society a élargi le débat en affirmant que les violations des droits de l’homme ne se limitent pas aux abus physiques. Il a évoqué des problématiques telles que le manque d’identité, l’insécurité, l’absence d’un niveau de vie décent et le droit à un procès équitable, qui méritent également une attention particulière.
Le président de la CDHC, Pr James Mouangue Kobila, a procédé à la lecture d’extraits de la déclaration de la CDHC, illustrant ainsi l’importance de cette journée. Son vice-président a également pris la parole pour lire les extraits en anglais, renforçant ainsi le message d’unité et de solidarité.
L’édition 2024 de la quinzaine des droits de l’homme, qui se déroule du 2 au 15 décembre, vise particulièrement à mobiliser les acteurs engagés dans la défense des droits économiques, sociaux et culturels.
Julien Efila

