L’institution faîtière nationale en matière de promotion et de protection des droits humains en a d’ailleurs saisi l’occasion pour appeler le gouvernement à davantage sensibiliser les populations en général et les détenus en particulier sur l’existence et l’effectivité de la Commission d’indemnisation en raison d’une détention provisoire ou d’une garde à vue abusive.
Le 25 avril 2024, le Cameroun a commémoré la septième édition de la Journée africaine de la détention provisoire. À cette occasion, prétexte à été pris par la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (CDHC) pour condamner vigoureusement les cas de détention provisoire abusives constatés à la prison centrale de Ngaoundere, à la prison principale de Guider, à la prison principale de Tcholire ainsi qu’à la prison principale de Ntui, depuis le 25 avril 2023.

Des actes qui à en croire l’instance dirigée par, James Mouangue Kobila, contribuent à aggraver le surpeuplement carcéral.
D’ailleurs à ce sujet, la commission indique dans son communiqué parvenu à notre rédaction que dans les 76 centre pénitentiaires dont la capacité totale est de 20 955 places pour un effectif total de 34 419 individus, au 15 avril 2024, 19 109(55,52%) sont des prévenus pour 15 310 condamnés(44,48%). Il est donc clair conclue le fer de lance de la protection et de la promotion des droits de l’homme que les contraintes liées au fonctionnement des établissements pénitentiaires résultent essentiellement de cette surpopulation carcérale avec un taux d’occupation des prisons de 164,25%.

La commission, reste par conséquent préoccupée par la lenteur dans le traitement des dossiers des détenus en information judiciaire ainsi que la communication difficile entre le parquet et la prison. Toute chose qui accentue l’ignorance par certains détenus de la situation de leurs dossiers judiciaires.
Raison pour laquelle, elle recommande au gouvernement de sensibiliser davantage les populations en général et les détenus dans la singularité, y compris en lien avec les organisations de promotion et de défense des droits de l’homme sur « l’existence et l’effectivité de la commission d’indemnisation en raison d’une détention provisoire ou d’une garde à vue abusive ».
Julien Efila
